Violences conjugales : quand l'agresseur porte l'uniforme Tout a commencé par un électrochoc. En mai 2021, Chahinez Daoud, 31 ans, mère de trois enfants, meurt brûlée vive par son mari violent. On apprendra deux mois plus tard que le policier qui avait recueilli l'une de ses plaintes pour violences conjugales venait lui-même d'être condamné pour les mêmes faits. Face à l'indignation provoquée par ce féminicide, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, annonce alors des mesures sans précédent : tout policier condamné pour violences conjugales ne devra plus être en contact avec le public, dans l'attente d'une décision du conseil de discipline. Plus de deux ans après ces annonces et les consignes qui ont suivi, comment ces mesures sont-elles appliquées ? Comment policiers et gendarmes gèrent-ils la question des violences faites aux femmes au sein de leurs propres rangs ?